Du mercredi au vendredi, nous avons loué une voiture pour partir dans les terres.
Carte ici :
Un arrêt rapide à Rabat et on arrive à Meknes.
Cette ville fait partie des quatre villes impériales du Maroc, les autres sont : Fès, Marrakech et Rabat.
Une ville impériale est une ville qui a été désignée capitale, à une époque, par un des divers monarques marocains.
Rabat est la capitale administrative actuelle, Fès est la capitale culturelle.
MEKNES
Notre hôtel pour la nuit.
Le vendeur, équipé de gants car la peau est plein de grosses épines, épluche le fruit et nous le présente prêt à déguster.
C'est un fruit assez dense, avec des pépins, c'est assez bon.
Petit déjeuner en terrasse. Les "cafés" ne servent que des boissons, chaudes et froides, mais on peut apporter des choses à manger, en l'occurrence des viennoiseries de la boulangerie d'en face.
Mon 1er thé marocain ! Bien sucré et avec un vrai goût de menthe, hummm
Bab el Manour : cette immense porte est l'entrée principale du palais impérial.
En face de cette porte, la place Ladhdim, qui s'anime la nuit avec des spectacles et des stands.
La vieille ville est entourée de remparts.
Une fontaine. On en verra beaucoup, partout, magnifiquement décorées et bien utiles dans ce pays chaud, ce n'est pas Antoine qui dira le contraire !
Un souk près de la grande place. Il est tôt, c'est assez calme car toutes les échoppes ne sont pas encore ouvertes.
Des bouquets de menthe
Après la partie alimentation, on entre dans une partie différente, avec les spécialités marocaines : lampes, tapis...
A l'intérieur du souk, il y a plein de ruelles, on s'y perd avec plaisir, pour découvrir de nouvelles boutiques ou, comme ici, un joli petit café.
En début d'après-midi, nous continuons la route pour FES, à 80 km plus à l'est.
Fès s'étend sur trois secteurs : la ville ancienne (médina), classée au patrimoine mondial de l'Unesco, l'enceinte royale, et les quartiers nouveaux, établis par les Français, qui s'étendent de nos jours dans la plaine environnante.
Fès est la 2e plus grande ville du Maroc avec une population de 1 112 072 habitants selon le recensement de 2014.
Petit plaisir des vacances, on trouve un magnifique Riad (maison ancienne avec patio) pour la nuit. Accueil et service grand luxe.
Il y a avait à l'origine 2 riads, aujourd'hui réunis et très bien rénovés.
Vue de notre balcon
Je ne fais jamais de pub mais là c'était tellement beau que je vous mets le site internet : Riad El amine.
Nous avons payé 100 € la nuit sans avoir réservé, avec petit déjeuner et taxes, c'était soi disant un super prix que le propriétaire nous a accordé.
Nous partons pour une visite guidée de la medina, ce qui est recommandé pour ne pas se perdre dans le dédale de ruelles. Si ce sujet vous intéresse, plus d'infos ici : unesco
Juju : un fruit étrange : sa consistance ressemble à une pomme un peu trop mûre ! C'est un fruit de fête.
Beaucoup d'échoppes sont fermées. En effet, nous sommes arrivés au Maroc juste après l'Aid.
L'aid, célébrée le 1er septembre 2017 : Moment privilégié de retrouvailles familiales, de convivialité et de tradition, l’Aid el Fitr revêt pour les Marocains une signification particulière. C’est l’occasion d’opérer un retour aux sources et d’initier plus particulièrement les enfants aux valeurs d’échange et de partage.
Tout d’abord la prière au Messala de la ville, sorte de mosquée en plein air aménagée spécialement pour l’Aïd dans chaque ville. Au retour, toute la famille est réunie pour un copieux petit déjeuner. Tradition oblige, pour cette journée de fête, la famille doit être au grand complet. Parents, enfants et petits-enfants, tous se réunissent autour d’un festin composé de "chhiouates" (plats délicieux) principalement sucrées.
Hormis le côté gastronomique, cette fête est un jour important sur les plans religieux, social et familial. Il symbolise le partage puisque c’est l’occasion de s’acquitter de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat Al Fitr. La Zakat al-Fitr est une aide, un acte de solidarité à l’égard des pauvres afin qu’ils profitent eux aussi de l’Aïd al-Fitr. Le principe étant qu’elle soit donnée avant la prière du matin.
Toujours dans le cadre de la solidarité, plusieurs personnes reçoivent des enfants venant d’orphelinats pour passer la journée avec eux, ou se déplacent dans les orphelinats ou les maisons de retraites pour donner de leur temps et offrir un peu de joie aux plus démunis.
L’habit traditionnel est à l’honneur en cette journée, tailleurs et couturiers sont sollicités dès les premiers jours du ramadan pour préparer djellabas, caftans et autres tenues traditionnelles. Les Marocains mettent un point d’honneur à se parer ainsi que leurs enfants de leurs plus beaux atours, même les plus démunis d’entre eux. Les deux dernières semaines, les magasins sont pris d’assaut jusqu’à une heure tardive.
C'est aussi l'occasion de voir les proches. En effet, après le petit déjeuner, les hommes accompagnés des enfants font le tour de la famille pour leur souhaiter une bonne fête. Les femmes, quant à elles restent à la maison pour recevoir les invités. Dans certaines régions, les visites ne se limitent pas à la famille, mais aussi les voisins, c’est le cas de Tanger et Tétouan, deux villes du Nord du Maroc.
Moment de célébration spirituelle, de rencontre familiale et de plaisir personnel, l'Aïd l'est tout autant pour les enfants. Vêtus de vêtements neufs, ces derniers sont les rois de la fête. La tradition marocaine veut, en effet, qu’on offre de l’argent aux plus petits lors de la tournée familiale. A la fin de la journée, frères et sœurs, cousins et cousines se réunissent pour faire le compte de la cagnotte et voir qui en a eu le plus. L’après-midi, les gens investissent les rues et les cafés ou encore accompagnent leurs enfants aux foires organisées à l’occasion dans les plus grandes villes du royaume.
Notre guide nous explique que chaque quartier de la medina comporte : une mosquée, un four à pain, une école maternelle et une fontaine.
La mosquée est immense. Difficile de s'en rendre compte au milieu des petites rues mais il y a 14 portes d'entrées et elle peut accueillir 20 000 personnes ! Les non musulmans ne sont pas autorisés à y entrer.
Un four à pain de quartier. Chacun peut venir l'utiliser et paie quelques centimes par pain.
On le suit dans les ruelle étroites. On est toujours à l'ombre, c'est bien agréable sachant qu'il fait 38 °C.
La tannerie Chouara, la plus grande et la plus ancienne de Fès, qui a près de 1 000 ans.
Les tanneries de Fès se composent de nombreux vases en pierre remplis de teintures et de liquides divers répandus comme une grande palette d’aquarelles.
Des dizaines d’hommes, dont beaucoup sont debout jusqu’à la taille dans les colorants, travaillent sous le soleil brûlant. Aujourd'hui, la tannerie est presque fermée en raison de la fête de l'Aïd mais 800 hommes peuvent travailler dans cette tannerie.
Les tanneries traitent les peaux de vaches, de moutons, de chèvres et de chameaux, les transformant en articles en cuir de haute qualité tels que des sacs, manteaux, chaussures et souliers. Tout cela est réalisé à la main, sans nécessiter l’utilisation de machines modernes, et le processus n’a que très peu changé depuis l’époque médiévale.
A la tannerie de Chouara, les peaux sont tout d’abord trempées dans un mélange d’urine de vache, de chaux vive, d’eau et de sel. Ce mélange caustique contribue à décomposer la résistance du cuir, détacher l’excès de graisse et de chair, et des poils qui sont restés dessus. Les peaux y sont trempées pendant deux à trois jours, après quoi les tanneurs suppriment à la main les excès de poils et de graisse en vue de préparer les cuirs pour la teinture. Les peaux sont ensuite trempées dans un autre ensemble de cuves contenant un mélange d’eau et d’excréments de pigeons. L’excrément de pigeon contient de l’ammoniaque qui agit comme agent adoucissant qui permet aux cuirs de devenir malléables afin qu’ils puissent absorber le colorant. Le tanneur utilise ses pieds nus pour malaxer les peaux jusqu’à trois heures durant pour obtenir la souplesse souhaitée.
Les peaux sont ensuite placées dans des fosses de teinture contenant des colorants végétaux naturels, tels que la fleur de pavot (rouge), l’indigo (bleu), le henné (orange), le bois de cèdre(brun), la menthe (vert), et le safran (jaune). D’autres matériaux utilisés pour la teinture comportent de la poudre de grenade, qui est frottée sur les peaux pour les rendre plus lâches, et de l’huile d’olive, qui les rendra brillantes.
Une fois que le cuir est teint, il est mis à sécher au soleil. Le cuir fini est ensuite vendu à d’autres artisans qui fabriquent les célèbres chaussons marocaines, connues sous le nom de babouches, ainsi que des portefeuilles, des sacs à main et autres accessoires en cuir. Beaucoup de ces produits se frayent un chemin dans les marchés européens.
Pour avoir cette vue sur la tannerie, il suffit d'entrer dans un magasin de cuirs, ils ont tous vue sur la tannerie. Pour surmonter l'odeur des délicatesses mentionnées ci-dessous, un vendeur nous fournit un brin de menthe, que l'on respire pendant la visite pour éviter les très fortes odeurs d'excréments de pigeons et urine de vache.
Visite d'une "fabrication artisanale" d'huile d'argan. En fait c'est une boutique, où il y a une démonstration.
Les femmes cassent à la main les noix, pour extraire l'amande qui est ensuite pressée pour récupérer l'huile. L'arganier se trouve uniquement dans le sud du Maroc. Il est difficile de s'assurer de la qualité de l'huile qu'on achète puisque chacun assure vendre la meilleure !
On sort du souk. Un peu déçus car il y avait très peu de magasins ouverts. Et puis le fait de suivre un guide, même s'il était gentil, c'est pas notre truc, on préfère être totalement libres et ne pas se faire trimbaler dans les magasins ! On a quand même appris plein de choses intéressantes.
Le lendemain, petit déjeuner au riad
Nous reprenons la route en direction du sud et des montagnes du moyen atlas.
Nous nous arrêtons pour avoir une vue sur la ville de Fès et sa medina.
On passe par Ifrane et Azrou, dans les montagnes, pour avoir un aperçu des forêts de cèdres notamment. Ici en hiver il y a beaucoup de neige, et des pistes de ski !
Les maisons ici sont très différentes et ne ressemblent pas du tout à ce qu'on a vu ailleurs, les toits ont 2 pans, en tuile, et les murs sont en pierre ! Ces villages sont appelés les Alpes marocaines, pas vraiment typiques, ni jolis à mon goût.
A Azrou, nous nous sommes fait accoster dans un café par un gentil Monsieur qui nous a dit aimer parler aux étrangers...
Au bout d'un quart d'heure, il nous parle quand même de son métier et de son magasin. Nous avons été et nous avons acheté des tapis et un plateau, après une âpre négociation bien sûr !
Retour à Casa le vendredi soir, pour passer le week-end avec Damien. Nous avons conduit plus de 700 km en 3 jours.
Départ de Casa le lundi matin. Nous avons donc passé 5 jours au Maroc, c'est évidemment trop court mais nous avons eu un joli aperçu des paysages, de la culture marocaine, de la gentillesse des gens, avec une petite réserve pour ma part sur le regard porté sur les femmes, pas toujours évident. Ce n'est pas un pays où je voyagerai seule.
voyageur un jour, voyageur toujours :)
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