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lundi 6 mars 2017

Vietnam : Hô Chi Minh

1er mars 2017 : j'ai rdv avec Seb, avec qui j'ai déjà voyagé en Indonésie et en Nouvelle Zélande, à Hô Chi Minh. Il arrive de Bali et moi de Thaïlande donc on se retrouve à l'aéroport.


Ho Chi Minh, anciennement nommée Saigon, est la plus grande ville du Vietnam avec 8 millions d'habitants.
La 1ère chose qui frappe, c'est la circulation... Il parait qu'il faut compter une mobylette par adulte, il y a donc plusieurs millions de deux roues !
De loin, la circulation semble anarchique mais en observant bien, on découvre la solution pour traverser, que ce soit à pied ou en scooter : avancer doucement, sans à coup, et ne jamais s'arrêter ! Et en fait, cela passe sans problème. Il ne semble pas y avoir plus d'accidents qu'ailleurs.

Les Vietnamiens ne sont à première vue pas très souriants, en fait ils nous ignorent la plupart du temps, mais nous sommes quand même beaucoup interpellés par les vendeurs à la sauvette de lunettes de soleils ou autres babioles.

Un élément incontournable de la culture : le café ! Le pays est le 2ème producteur mondial de café, il produit du Robusta et Arabica

Le café est souvent servi en "brassage à la tasse", la tasse est recouverte d'un filtre spécial en métal dans lequel il y a le café moulu et de l'eau chaude. Il faut compter environ 5 mn pour que l'eau finisse de passer dans le filtre. Il est proposé, si on le souhaite avec du lait : du lait concentré sucré et c'est délicieux ! Cela me fait penser au café traditionnel de Singapour. Un café coûte environ 50 cts d'euros.


Les Vietnamiens boivent aussi beaucoup de café glacé. J'ai eu plusieurs fois des problèmes de communication puisque les gens ne parlent pas souvent anglais, et donc pour commander le café chaud c'est : ca phé den (café froid : ca phé da) parce que hot coffee ça ne marche pas à tous les coups !

Visite du musée de la guerre
Je dois avouer que je ne connaissais que très vaguement l'histoire du Vietnam donc j'en ai appris beaucoup sur sa triste et pas si lointaine histoire en visitant le musée.

Rappels des faits:

Le pays a été colonisé par les français, d'abord le sud, appelé la colonie de Cochinchine, en 1858.

En 1883, la guerre franco-chinoise provoque une nouvelle expédition française, la France souhaitant à la fois sécuriser sa colonie et s'emparer des richesses du Tonkin au nord du pays. Des traités de protectorat aboutissent à la création de deux nouvelles entités, le Protectorat d'Annam (centre) et le Protectorat du Tonkin (nord). Le pays est désormais divisé en trois. En 1887, les trois entités sont intégrées à l'Indochine française.

En 1945, le Japon, qui occupait l'Indochine française depuis 1940, démantèle l'appareil colonial français pour prendre le contrôle du territoire.
La reddition japonaise, quelques mois plus tard, permet au Việt Minh, front nationaliste dirigé par le Parti communiste de Hô Chi Minh, de prendre le pouvoir lors de la révolution d'Août.

Les Français ne parviennent que progressivement à reprendre le contrôle de l'Indochine ; Hô Chi Minh, dont le pouvoir est encore très fragile, tente la voie de la négociation, mais les pourparlers achoppent et, fin 1946, le conflit larvé débouche sur la guerre d'Indochine.

Les Français réorganisent le pays, unifiant les trois territoires au sein de l'État du Viêt Nam ; le soutien de la Chine permet cependant au Việt Minh de prendre militairement l'avantage. Après leur défaite lors de la bataille de Diên Biên Phu, les Français renoncent à poursuivre un conflit ingagnable et, lors des accords de Genève de 1954, reconnaissent l'indépendance du pays.

Le Viêt Nam demeure cependant provisoirement divisé en deux, les communistes ayant le contrôle du Nord et le gouvernement de Bảo Đại celui du Sud. Ngô Đình Diệm, premier ministre du Sud, refuse le référendum prévu par les accords pour réunifier le pays et prend le pouvoir, évinçant Bảo Đại et proclamant la république.
Deux États ennemis, la République démocratique du Viêt Nam au Nord et la République du Viêt Nam au Sud se font désormais face, le Viêt Nam devenant l'un des fronts les plus chauds de la guerre froide.

Les États-Unis, désireux d'endiguer la progression du communisme en Asie, se substituent aux Français comme protecteurs du Sud Viêt Nam et aident Diệm à combattre l'insurrection communiste.
Mais l'autoritarisme croissant du président sud-vietnamien le rend de plus en plus impopulaire ; en 1963, avec l'assentiment des Américains, il est renversé lors d'un putsch.

Le Sud Viêt Nam demeure cependant très instable, et de plus en plus menacé par la guérilla du Front national de libération du Sud Viêt Nam (aussi appelé péjorativement Việt cộng par la République du Viêt Nam et ses alliés américains), soutenue par le Nord.

Les Américains soutiennent à bout de bras l'effort de guerre sud-vietnamien et, en 1964, la résolution du golfe du Tonkin donne au président des États-Unis carte blanche pour intervenir au Viêt Nam.

L'intervention américaine, ravageant les infrastructures et l'environnement du Viêt Nam, échoue non seulement à mettre un terme à l'insurrection, mais étend le conflit armé au Laos et au Cambodge. La guerre, à la fin des années 1960, est de plus en plus impopulaire en Occident et les États-Unis cherchent une porte de sortie. De longues négociations aboutissent, en 1973, aux accords de paix de Paris et au retrait américain.
La guerre du Vietnam aura duré une vingtaine d'années et soulevé des mouvements de protestation mondiaux. 

Deux ans plus tard, le Nord Viêt Nam réalise son offensive finale contre le Sud ; le Viêt Nam, désormais entièrement sous contrôle communiste, est réunifié en 1976.

À partir de la seconde moitié des années 1980, et après la mort du dirigeant conservateur Lê Duẩn, le Viêt Nam entame sa propre perestroïka, et libéralise son économie, s'affirmant progressivement comme un pays émergent dynamique. Le système politique demeure cependant autoritaire, le Parti communiste vietnamien gouvernant en tant que parti unique.

Aujourd'hui, le drapeau national est toujours accompagné du drapeau communiste

Voilà pour la petite leçon d'histoire. Le musée est vraiment intéressant et mérite d'y passer quelques heures.

Sujet plus léger pour terminer. Ce n'est donc pas une légende, beaucoup de femmes portent le "chapeau chinois". Généralement en bambou, il sert à se protéger du soleil, de la pluie, et, des serpents qui, s'ils tombent d'un arbre, glissent le long du chapeau !

Après deux jours dans la ville très polluée, nous partons dans le Delta du Mekong, photos à venir prochainement !

1 commentaire:

  1. Merci pour ce petit rappel historique !Je te souhaite de belles aventures au Vietnam et espère que tu profiteras de magnifiques rencontres au nord, où la population est plus qu'accueillante et aussi souriante que ses rizières sont luxuriantes.

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