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mercredi 3 mai 2017

Du Laos au Cambodge : un trajet mémorable

21 avril 2017 : départ de Don Det pour Siem Reap (Cambodge).

Nous avons acheté sur l'île un billet comprenant bateau + bus, arrivée à Siem Reap environ 11h plus tard, soit vers 17-18h, pour 29$ par personne.


Je vous raconte ce périple en détails pour que vous mettre dans l'ambiance. Cela va être un peu long et sans photo donc si avez la flemme, fuyez maintenant :)

RDV à 7h30 à l'embarcadère. A 8h, un petit bateau arrive. On montre nos billets, un M. fait monter certains passagers, et nous dit d'attendre. Une fois que tout le monde est installé, il nous fait monter aussi. La traversée  est rapide, une 10zaine de minutes. Personne ne sait trop où aller en descendant, on se suit tous pour arriver à la station de bus. Il est 8h30. Le bus part à 10h.

Un Monsieur, apparemment de la compagnie de bus, arrive et prend les choses en main pour nous expliquer le passage de la frontière entre Laos et le Cambodge.
Il nous donne un formulaire à remplir, demande de lui remettre nos passeports avec la photo d'identité demandée, les 35 $ du visa + : 2$ de visite médicale, 1$ de tampon de sortie du Laos, 1$ de tampon d'entrée au Cambodge et 1$ pour la quarantaine, soit 40$.
Si on lui remet tout, on n'aura rien à faire à la frontière, même pas descendre du bus.
Il a aussi le papier d'immigration de sortie du Laos qu'on nous a remis à l'entrée du territoire, il le faut pour sortir, il en vend pour 2$ à ceux qui l'ont perdu.
Comme ma dernière sortie du territoire entre Vietnam et Laos ne s'était pas super bien passée, je préfère tout lui remettre même si je sais que quelques $ iront dans sa poche. On sait que cette frontière est réputée difficile à cause de ces petits frais ajoutés alors qu'en fait, seuls les 35 $ de visa sont légalement à payer.
On entend déjà un groupe de français dire qu'ils refuseront de payer ces frais supplémentaires.

Tout le monde monte dans le bus. La frontière est à 20mn. Nous ne descendons pas en effet au poste de frontière. Une partie des passagers descend. Le bus traverse, on descend attendre dans des petits restos de l'autre côté, donc arrivés au Cambodge sans encombre.

Allez, une photo quand même histoire de ne pas vous perdre
(Marie est mon 2ème prénom)

Les passagers du bus qui sont passé à pied reviennent petits à petits, on attend environ 1H. Les plus rapides ont payé tout ce qui était demandé, 38 $ au total (notre charmant guide a donc gagné 2$ par tête).

Il manque des passagers, mais au bout d'1h30, les agents de la compagnie de bus décident de partir. Ils sont en relation par téléphone avec des gens au poste de frontière.

Le bus repart pour 20mn. Il s'arrête ensuite à une station service et nous dit d'attendre là. Un autre bus arrive, je montre les tickets, il dit que c'est bon, on met les sacs en soute, je remontre le ticket, ah non ce n'est pas le bon bus apparement. On nous dit d'attendre avec un groupe dans la station service quelques mn.

20 mn après, un minibus arrive. Il est un peu juste pour les 16 passagers que nous sommes, mais cela passe. Après 5mn de route, le chauffeur s'arrête dans une guesthouse/restaurant, on demande combien de temps il dit 10mn, est ce qu'on va remontrer dans ce minibus ? Il dit oui. On voit ce Monsieur s'activer, nettoyer et préparer d'autres minibus, sortir nos sacs de celui ci... On ne comprend pas tout. L'attente devient longue, et surtout on ne sait pas ce qu'on attend, et combien de temps cela va durer. 

Au bout d'1h, on nous dit encore 2h... les esprits commencent à s'échauffer. Il faut ramer pour avoir des réponses mais qui ne sont ni précises ni claires. Un groupe veut appeler la compagnie de bus et commencent à questionner sévèrement les personnes présentes (difficile de savoir qui travaille pour la compagnie, qui travaille dans la guesthouse, et qui parlent anglais !).

On suppose qu'on attend les 2 personnes restées à la frontière depuis le matin car ils refusent de payer les 4$ de frais de tampons et visite médicale.

Au bout d'1h30, on monte dans un autre minibus avec un autre chauffeur. On repasse devant la station essence, et il s'arrête, et on attend... Un jeune allemand est très énervé et agresse presque physiquement le chauffeur, la tension monte.

Au bout de quelques minutes, au autre mini-bus s'arrête. Un couple français qui était avec nous le matin en descend. Ils sont bien restés tout ce temps à la frontière pour ne pas payer les frais ajoutés. Ils ont donc été bloqués, et comme ils allaient à Siem Reap, par conséquent ils ont bloqués tous les autres passagers, soit nous, pendant plusieurs heures.

Une fois au complet, et sans un mot d'excuse mais plutôt contents de leur victoire (sachant qu'ils ont dû payer un minibus pour nous retrouver, ils n'ont en fait rien gagné, voire dépensé un peu plus que nous, mais pour le principe...), on prend la route. Il est 16h, nous arrivons à Siem Reap à 22h.

C'est donc un nouveau record de transport puisque nous avons mis 14h pour faire 400 km !

Chacun fait son choix quand au fait de payer ou non, mais si c'est le cas, assurez vous de ne pas bloquer les autres svp.

Je vous raconte ça car c'est peu le quotidien avec les transports en Asie. On a peu d'infos, les durées de trajet ne sont jamais correctes, et on nous dit ce qu'on veut entendre mais souvent la vérité n'a rien à voir ! 
Mais comme s'énerver dans ce genre de cas ne sert à rien et ne fait pas avancer les choses plus vite, on patiente gentiment et on s'occupe comme on peut durant toutes ces heures d'attente...




1 commentaire:

  1. Waho et on se plaint des bouchons sur le périphérique mdr. Les joies des transports asiatiques.

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