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vendredi 2 juin 2017

Vivement les vacances

Et par là je veux dire : le retour en France !

Cela fait longtemps que je voulais écrire cet article. Loin de moi l'idée de me moquer de vous avec ce titre provocateur, mais il faut rétablir certaines vérités.

Peut-être que certains s'imaginent que ma vie depuis 15 mois c'est vacances, soleil, plage, farniente... 

Inde, mai 2017

Sulawesi, juillet 2016

Et pourtant...
Pour moi, ce "voyage" n'est pas des "vacances",  je m'explique.

Depuis janvier, en mode backpackeur, c'est à dire avec ma vie dans mon sac à dos, je visite des endroits extraordinaires, je publie des belles photos avec majoritairement du soleil, des gens qui sourient... Mais la vérité c'est que ce n'est pas toujours si rose que ça !

Depuis 5 mois, je suis en vadrouille, j'ai visité 6 pays, en changeant de toit tous les 2 jours.
Tous les deux jours donc, il faut trouver la prochaine destination, étudier les transports, réserver un hôtel, quand on arrive à la gare ou la station de bus, l'idéal c'est d'acheter directement son billet de départ, si la gare ou la station de bus est loin de la ville pour ne pas avoir à y revenir, ou au moins se renseigner sur les horaires et tarifs.

La routine, c'est donc de trouver un hôtel, faire son sac tous les jours, la lessive dans le lavabo, faire sécher ses affaires mouillées...
On ne s'installe jamais nulle part, il faut ranger ses affaires, partager l'espace de la chambre, vérifier qu'on n'oublie rien en partant...

Au quotidien, il faut communiquer baragouiner en anglais, se perdre circuler dans une nouvelle ville/village, faire des choix sur les visites/balades car on n'a de toute façon pas le temps de tout faire, négocier : tout, tout le temps ! du trajet en tuk tuk à la nourriture parfois.

Si la prochaine destination est un nouveau pays, d'autres questions se posent. Il faut se renseigner sur le visa : combien de temps le faire à l'avance, où, à quel prix, pour combien de jours ? Faut-il avoir un billet de sortie pour entrer sur le territoire ? Comment y aller (avion, bus, train) ? Quelle est la monnaie ?

Si certain ont vu passer sur les réseaux sociaux une petite BD sur la charge mentale des femmes, en fait c'est pareil avec le voyage, on a toujours un tas de choses à penser/anticiper, le cerveau n'est jamais au repos.

Le contenu du sac est une problématique importante car les tentations d'achats son grandes, mais on ne peut pas se charger indéfiniment, donc si j'achète des nouveaux vêtements, je dois me séparer d'anciens. On peut avoir besoin de vêtements légers, ou chauds, suivant les destinations.

Physiquement, en voyage, on accumule un certain manque de sommeil dû aux conditions pas toujours au top ! J'ai passé de nombreuses nuits dans les transports, bus ou train, parce que cela permet d'économiser une nuit d'hôtel et de gagner du temps. Mais selon le confort, la route, les autres passagers... on ne dort pas forcément bien.

Pareil dans les petites guest-houses où l'isolation est souvent inexistante, on est donc réveillé par les gens qui se réveillent tôt, les enfants qui pleurent, les coqs, les combats de chats ou chiens, les singes, les oiseaux....De toute façon, on met tous les jours un réveil pour profiter de la journée, voir un lever de soleil, prendre un bus...
D'ailleurs une chose qui me manquent de la France : les volets ! Je dors depuis plusieurs mois avec un masque d'avion et  des boules quies.

A cela s'ajoute les événements de la journée. On visite, on marche, on est très sollicité, on doit rester sur le qui-vive, on doit chercher à manger bon et pas trop cher, on mange des aliments différents, souvent épicés et qui passent plus ou moins bien (je vous épargne les discussions sur les intestins mais c'est un sujet de conversation et un problème fréquent entre voyageurs !).

J'ai beaucoup campé en Australie et en Nouvelle Zélande, mais il y a eu parfois (souvent en NZ) de la pluie, donc j'ai passé un certain nombre de nuits dans la voiture !

Australie, août 2016

La journée, lorsque certains de mes compagnons font la sieste, je m'occupe du tri des photos et du blog. Et je cherche des infos sur les prochaines destinations. 

En fait, on s'accorde rarement le droit de dire : aujourd'hui, je ne fais rien ! Et c'est peut-être dommage.

J'allais oublier un sujet important, le budget ! Mon enveloppe n'étant pas extensible, je garde toujours dans un coin de ma tête la notion de dépenses raisonnables, notamment lorsqu'il faut faire des choix, et je garde un oeil sur mes comptes.

La fatigue du voyageur peut donc être bel et bien présente après plusieurs mois de vadrouille.
En raison de ces différents éléments, autant l'année 2016 en Australie a été très relaxe, autant, depuis janvier, et selon ce que j'ai à gérer, certains mois sont plus zen que d'autres.

Et puis ce voyage, c'est aussi un partage, avec des compagnons de voyage, pour le meilleur et pour le pire ! J'en reparlerai certainement dans un autre article.

Cette fatigue ou ces contraintes résultent de mes choix. J'aurais pu, et au départ je souhaitais, me poser un peu plus, dans des coins reculés, pour m’imprégner de l'ambiance locale. Mais les tentations et opportunités de visiter plus, ou plus de pays se sont présentées et j'en ai profité.

Mais il est vrai que quand je pense à la France, je n'ai plus de chez moi mais je vais trouver une petite place chez maman et Fred, avec un bon lit propre, une salle de bain propre, avec de l'eau chaude, ou froide, des toilettes propres, avec du papier, de la nourriture à disposition sans avoir besoin de sortir, un frigo, des placards.... cela me parait si facile !

Mais je vous rassure, j'écris du Sri Lanka, dernière grosse étape avant le retour en France, et ici, arrivée assez fatiguée après l'Inde et le climat très chaud, et sûrement tout le reste aussi, plus le retour à préparer à distance, j'ai décidé de faire des étapes plus longues, et de me reposer plus, pour revenir en pleine forme !

Sri Lanka, juin 2017

Maintenant, vous connaissez une partie de l'envers du décor, ce qui n'enlève rien au bonheur de vivre ce voyage, promis !



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