Déjà un mois que je suis de retour en France, il est temps de faire un petit bilan.
J'ai très vite pu serrer dans mes bras ma famille proche, ils sont tous heureux et en bonne santé, y compris ma chère petite mamie, ma Lola a bien grandi mais pas tant changé que ça.
J'ai la preuve que les liens forts existants sont toujours là, et avec les proches, même ceux avec qui j'ai été moins en contact durant mon voyage, on se retrouve comme on s'est quitté, comme si c'était hier, même si on a quelques heures de potins à rattraper !
Lors de mes petites visites souvent pleines d'émotions, je vois des bébés qui ont grandi (Marceau, Camille, Ruben), des bébés qui étaient en préparation mais que je n'avais pas vu en dehors du ventre de maman (Inès), des petits bouts qui n'étaient même pas des graines et qui ont déjà plusieurs mois (Côme)... C'est là que je me rends compte qu'il s'en est passé des choses en 16 mois !
Je me rends compte de la chance que j'ai de vivre autour de Nantes, où il se passe plein de choses. Après avoir été à l'autre bout du monde, j'ai envie de découvrir et re-découvrir mon coin d'origine et d'en apprécier autant les paysages que les activités. Comme j'ai plein de choses à dire dans cet article, je glisse au milieu de mon blabla quelques photos de ces dernières semaines, tout se passe à moins d'une heure de chez moi, avec des yeux à moitié neufs.
Basse-Indre
Après l'euphorie de premiers jours de retrouvailles avec la famille, les amis, les collègues, j'ai eu un petit coup dur en comprenant qu'il allait falloir travailler tous les jours maintenant !
Plus sérieusement, il a fallu que je remette les pieds dans la planète Travail, quittée pendant 16 mois car les jobs exercés en Australie étaient très différents.
J'ai d'abord été très contente de retrouver mes supers collègues, qui m'avaient préparé une petite déco dans mon nouveau bureau, et réservé un très bon accueil, et j'ai beaucoup apprécié toutes les personnes qui sont passé me faire un petit coucou. Mais après cela, il a fallu s'y remettre sérieusement. Pour les grandes lignes, tout s'est bien passé, les procédures à peu près en tête, des mots de passe ont même surgi de sombres recoins de mon cerveau !
Mais ce qui a été difficile, c'est de me replonger dans un univers stressant, où tout est urgent, si bien que je n'arrive plus à décerner quelles peuvent être les vraies urgences (qui va mourir si je ne fais pas ça ?), et surtout cela me fait de la peine de ressentir toute cette pression sur les gens. Il ne faut pas rêver, la pression est partout, dans ce travail mais dans beaucoup d'autres aussi, c'est une question de contexte, de société, dont je m'étais éloignée longtemps donc le retour y est un peu brutal.
Mais du coup, qu'est ce que je fais là moi ? Puis-je rester zen si tout le monde court ? Comment transmettre un peu de sérénité puisque j'en ai fait le plein, à ceux que je côtoie au quotidien ?
A peine arrivée, j'ai moi aussi repris de vieux réflexes, comme transmettre beaucoup de mails au plus vite, attendre des réponses quasi immédiates... Et puis je me suis rendu compte que je contribuais ainsi à transmettre cette pression, alors maintenant j'essaie et je vais essayer de toujours garder un peu de recul, de rester distante face à ce stress ambiant, pour distinguer les vraies priorités du moment, et ne pas noyer d'informations mes contacts.
J'essaie aussi de me détacher un peu de mon téléphone, outil qui m'était indispensable en voyage, pour me déplacer et me connecter au monde. Aujourd’hui, celui-ci doit pouvoir rester plusieurs heures en mode silencieux dans mon sac, sans que le monde s'écroule !
J'ai donc eu un petit contrecoup de fatigue, nerveuse certainement plus que physique, lié à ce contexte mais il est vrai aussi que j'ai repris à travailler le 15 juin, moins de 48 h après mon atterrissage à Paris, sans avoir pris le temps de me reposer, et de me reconnecter à cette réalité là.
Saint-Nazaire
Avant l'embarquement pour New York
On l'a laissé partir sans nous en fait, on est trop bien ici !
Est ce que j'ai changé ? Certains disent que non pas du tout, et d'autres décèlent certains changements. Je pense être plus réfléchie, je ne veux plus m'éparpiller comme les derniers mois avant de partir où je passais d'une soirée à une autre, en regrettant de ne pas pouvoir rester avec ceux avec qui j'étais pour courir voir d'autres amis que j'avais envie de voir aussi...
Je ne profitais pas vraiment puisque je devais surveiller l'heure pour ne pas arriver trop en retard au prochain rendez-vous. Ça c'est fini, pas plus d'une soirée par soirée ! Et pas plus de deux par semaine pour tenir le coup le lendemain au travail.
Mais surtout, je souhaite avoir le temps de me poser et profiter de chacun. C'est pour cela que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir certains membres de ma famille et amis, mais les retrouvailles n'en seront que meilleures, plus posées et attendues des deux côtés.
Saint-Brévin-les-Pins
J'essaie de repenser à toutes les belles rencontres des mois derniers, tous ces gens qui semblent avoir peu, mais qui sont heureux, généreux. Ils vivent au jour le jour, travaillent souvent dur pour nourrir leur famille, leur maison sont vides car ils ne sont pas dans cette société de consommation, mais ils sont tellement riches d'autres valeurs. Ils vivent ensemble, ne sont pas enfermés dans leurs maisons et jardins fermés, ils sont ouverts à la vie et ce qu'elle peut offrir.
Je souhaite aujourd'hui être plus proche de cela que du modèle qu'on nous présente depuis petit en France (études, travail, couple, maison, enfants, 5 semaines de vacances par an...).
Côté pratique, mon vieux carrosse a repris du service très facilement grâce à mon Tony qui s'en bien occupé. Mes premières virées dans les routes de campagne de Vigneux m'ont paru un peu effrayantes car les voitures roulent vite dans des routes sinueuses ! On est loin de l'Australie et ses kilomètres de ligne droite. Au niveau des ronds-points, il m'arrive d'avoir encore quelques doutes sur le sens de circulation, mais heureusement ici aussi, il y a des flèches qui indiquent la direction (jamais vu avant évidemment quand je n'en avais pas besoin).
Notre Dame de Monts
Les marais salants sur la route
Le bord de mer et ses jeux géants
Je souhaite rester curieuse et ouverte, à l'imprévu et aux autres, donc il va falloir que j'essaie de ne pas surcharger mon planning comme j'aime à le faire, pour rester dans cet état d'esprit. La vie est faîte de choix, à nous de garder en tête nos priorités. Je sais aujourd'hui quelles sont (qui sont) les miennes, et cela passera avant le reste.
"Je ne pleure pas parce que c'est fini,
je souris parce que c'est arrivé"
Tu es vraiment une belle personne, positive et généreuse. Gardes ce cap ! Je t'envoie au delà de mes amicales bises quelques ondes de sérénité supplémentaires, si tant est que tu en aies besoin :)
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